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La circulation en ville

Si j’ai passé un mois en Chine, je n’ai pas, pour des raisons familiales, pu visiter beaucoup d’endroits différents. Mes anecdotes sont donc à prendre telles quelles, ce sont des impressions qui ne reflètent pas forcément la réalité du pays…

En Chine, pour faire simple, il y a beaucoup de voitures. Ramené au nombre d’habitants, ça fait très peu, les ménages sont beaucoup moins équipés qu’en France et ça reste un luxe, le carburant, à 7 yuans le litre (soit 0,7 €) pèse lourd en regard d’un revenu moyen estimé à 1000 yuans par personne. Ces « rares » voitures, une fois mises sur les routes aux standards des pays neufs, six voies minimum dans les centres-ville, donnent naissance à une circulation assez conséquente. Pour ceux qui se demandent ce que les Chinois ont comme voiture, la règle semble être « si j’ai les moyens de m’acheter une voiture, autant en prendre un bien grosse ». Dans les marques que je reconnais, je citerais Audi, Nissan, Toyota, Subaru et autres automobiles japonaises. Les marques chinoises ne sont pas pour autant en reste avec BYD (Build Your Dream), le concepteur de la fameuse QQ, Foton et d’autres dont je n’ai pas retenu le nom. Pour revenir sur la QQ, la voiture bon marché, j’en ai vu quelques une, mais pas tant que ça, elle ne colle vraiment pas avec la notion de « voiture bien grosse ». Il y a aussi quelques Françaises, comme Citroën qui produit de voiture sur le sol chinois en partenariat avec Dongfeng et qui propose des modèles spécifiques au marché comme la C-Triomphe ou la C-Élysée. Je n’ai vu qu’une Renault, un 4×4 Koleos qui semblait perdu à Beijing.

À l’exception des utilitaires la plupart des voitures sont en très bon état, ceux qui ne peuvent pas s’acheter une voiture, mais qui ont besoin d’un moyen de locomotion se contentent de sortes de triporteur comme on voit parfois chez nous ou de deux roues de petite cylindrée, mais ces deux cas son peu fréquent. Pour le peu que j’en ai vu, ça dépend beaucoup du niveau de vie et de la ville. À Hegan, ville dont l’économie repose sur l’exploitation du charbon, il y a beaucoup de voitures et de petits véhicules motorisés. À Jiamusi, 80 kilomètres plus loin, on s’étonne de croiser des vélo-taxis qui, pour le coup, n’ont qu’une paire de jambes pour tout moteur… La ville est moins aisée, c’est tout. J’ai un peu honte de parler de Biejing, j’en ai vu si peu, mais je dois quand même vous avouer que même s’il y a toujours beaucoup de vélo, c’était bien au dessous de l’image qu’on m’en avait fait. Je salue par contre les pistes cyclables de deux mètres de largeur, bien protégée de la route. La Rochelle a encore des progrès à faire avec ses voies de 50cm à contre sens… Ce qui m’a le plus étonné à Beijing, c’est surtout la proportion de véhicules électriques, c’est absolument effarants : vélos électriques, mobylettes électriques, scooters électriques, la déclinaison est fournie. Je ne me l’explique pas, est-ce le coût au kilomètre, la sécurité d’un véhicule qui ne sera probablement pas dérobé une fois la batterie rangée à la maison ? Je n’en sais rien. À Harbin, même la poste est distribuée en véhicule électrique.

Pour les transports en commun, on peut compter sur le réseau d’autobus et d’autocar. Toutes les villes que j’ai visitées disposaient d’une gare de bus en face de la gare de train, mais je reviendrais sur ce sujet plus tard. En interne, beaucoup de bus pour pas cher : 1 yuan à Harbin, 2 à Beijing. Ce qui m’a interpellé, c’est la sorte de grosse tirelire à côté du chauffeur : on monte, laisse tomber son billet ou sa pièce dedans et c’est bon ! Très pratique pour ceux qui n’ont pas d’abonnement. À Beijing, il y a aussi un métro, exceptionnellement propre et sûr. On prend un ticket à la guérite du vendeur qui, à lui seul, va beaucoup plus vite que les cinq machines automatiques, pourtant pas en panne, que personne n’utilise, puis on passe son bagage aux rayons X avant d’entrer sur les quais. Dernier détail de modernité : le ticket est une petite carte magnétique en plastique qui est récupérée lors du passage à travers du portique de sortie. Pas de déchets, pas de perte, le ticket sera réutilisé par un prochain voyageur !

Enfin, au centre-ville, on voit énormément de taxis, signe que beaucoup de Chinois n’ont pas de véhicule. Quand je dis beaucoup, il faut comprendre quelque chose comme 10% des voitures, à vue de nez, j’en ai parfois compté jusqu’à 9 côtes à côtes. Il faut dire que le forfait n’est pas excessif : 8 yuans à la montée avec quelques kilomètres compris puis, quelque 1,5 yuan le kilomètre supplémentaire (à Harbin). Sans compter que le chauffeur est généralement agréable et rapide. Pourtant, comme tous les autres conducteurs chinois, il pensera que s’il y a de la place sur la route, elle est là pour servir et qu’il n’hésitera à couper la chaussée, rouler un peu à gauche et klaxonner à tout va sans choquer personne. Heureusement, la capitale est un peu moins sauvage de côté là, la conduite y est plus disciplinée, à l’image des capitales occidentale où les piétons peuvent espérer que les voitures s’arrêtent quand ils commencent à traverser au lieu de prendre le risque de se faufiler dans la circulation

Je terminerais avec quelques anecdotes : les feux de circulation ne sont curieusement pas placés avant un croisement, mais immédiatement après et sont munis d’un afficheur décomptant les secondes avant de changer de couleur. Croiser un vélo, tard dans la nuit, sans lumière et par -20°C n’est pas signe d’hallucination… Et j’ai vu un peu de traction animale, à Hegan, avec des Charette parfois tirées par des boeufs ou des ânes aux fers cloutés.

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Vive les lits chauffants

Si j’ai passé un mois en Chine, je n’ai pas, pour des raisons familiales, pu visiter beaucoup d’endroits différents. Mes anecdotes sont donc à prendre telles quelles, ce sont des impressions qui ne reflètent pas forcément la réalité du pays…

Dans certaines campagnes du nord de la Chine, le lit chauffant est de mise. Plus qu’une question de confort c’est le système traditionnel de chauffage. Pour faire simple, les kangs sont des lits durs se présentant comme une plateforme d’une 40 de centimètre de haut dans la chambre ou la pièce de vie. Fabriqués en briques, ils sont creux et constituent un circuit en zigzag dans lequel circule la fumée de l’âtre avant de s’échapper par la cheminée. La température extérieure, étant très basse, la circulation à travers les conduites, même horizontales, est très bonne. Dans le pire des cas, un extracteur en fin de circuit aide la fumée à s’échapper. J’ai réalisé le petit schéma ci-après d’après ce que j’en ai compris du fonctionnement, mais, n’étant pas allé jusqu’à démonter les murs, je ne vous garantis aucunement l’exactitude de tout ça…

 

L’âtre de la cuisine dispose de deux corps de chauffe permettant soit de chauffer les kangs soit de chauffer le mur ainsi que l’eau du circuit de radiateur des autres pièces. En été, il suffit d’obstruer une partie du conduit pour que la fumée s’échappe directement sans chauffer la maison. En hiver, malgré une température en dessous de -20 °C la nuit, avec peu de bois, la température de deux chambres atteint sans difficulté les 20 °C.

Pour le couchage, la plateforme est recouverte d’une natte, en laine de mouton par exemple, qui remplace le matelas et l’on utilise des couvertures dessus, comme en France. Pour l’anecdote, dans un lit à deux places, chacun a son édredon personnel ! En roulant l’ensemble, on peut dégager une partie de la surface pour s’y installer comme on le ferait sur un canapé ou même y manger.

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Internet en Chine

Si j’ai passé un mois en Chine, je n’ai pas, pour des raisons familiales, pu visiter beaucoup d’endroits différents. Mes anecdotes sont donc à prendre telles quelles, ce sont des impressions qui ne reflètent pas forcément la réalité du pays…

Quand j’ai voulu me connecter pour la première fois à Internet en Chine, dans l’aéroport de Beijing, j’ai eu la surprise de découvrir que le hot-spot WiFi n’était pas ouvert, mais nécessitait un code d’accès. Ce code n’a pas pour but de soutirer quelques yuans aux usagers, mais bien d’identifier formellement les internautes de l’aéroport. Des petites bornes en libres accès permettent d’obtenir le précieux sésame : il suffit d’y glisser la page n°2 de son passeport (celle avec l’identité du porteur) qui est scannée, lue puis enregistrée, l’imprimante intégrée sort alors un code d’accès et un rappel des règles (en anglais ou en chinois) dont voici la traduction.

Conformément à la directive n°82 du Ministère de l’Ordre Public, les passagers doivent s’authentifier avec leur nom réel pour se connecter. Merci de conserver précieusement ces identifiants afin d’éviter tout usage frauduleux. Votre accès est valide pendant cinq heures après lesquels vous pouvez requérir un nouveau code. Chaque pièce d’identité ne peut être utilisée que trois fois au maximum.

Dans le même ordre d’idée, le seul hot-spot « public » que j’ai croisé, dans un McDonald de la capitale, demandait un identifiant et un mot de passe…

En ce qui concerne Skype, la version standard n’est pas accessible en Chine, toutes les recherches mènent à skype.tom.com qui propose une version adaptée de Skype. Conformément aux demandes du gouvernement chinois, cette version serait munie d’un mouchard permettant l’écoute des conversations orale et le filtrage des conversations textuelles. (cf. Wikipédia). Ce qui est sûr, c’est que le partenariat avec TOM et générateur de très nombreux encarts publicitaires et que la version officielle de Skype fonctionne très bien en Chine. Il en est de même de l’installateur international que l’on trouve sur Skype.com.

Je tiens aussi à préciser qu’en Europe, Skype est sous le coup de poursuite judiciaire dans la mesure ou il occupe le marché des opérateurs téléphoniques sans pour autant se plier à la législation qui oblige ces derniers à mettre en place de techniques permettant l’écoute judiciaire… Voici quelques références :

Enfin, la dernière de mes expériences concernant l’Internet chinois, c’est le fameux filtrage des sites. Je ne pourrais pas garantir qu’il existe, car je n’ai jamais rencontré de pages comme il y avait en Arabie Saoudite, celles qui affichent quelque chose du genre « le site auquel vous tentez d’accéder est bloqué, vous requête a été enregistrée. Si vous pensez que ce filtrage n’est pas justifié, merci de contacter X ». Non, pas de ça en Chine, mais, curieusement, certains sites comme celui que vous lisez maintenant ou Facebook on un fonctionnement quelque peu curieux. Lorsqu’on tape l’adresse, la page charge, charge, charge et finit par un message d’erreur du type « le serveur n’a pas répondu ».

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-20°C à fond la forme

En février certains vont au ski. Moi j’ai décidé d’aller en Chine. La différence ? La température, au nord de la Chine, aux abords de Harbin, il va falloir compter -20 °C… Comme je ne savais pas du tout comment m’habiller et que je suis d’un naturel frileux, j’ai profité des soldes (qui n’en sont pas) à Decathlon et, sans vouloir faire de publicité, je crois que je peux les remercier (en particulier les deux personnes qui m’ont conseillé à Rochefort et à La Rochelle). Donc, une tenue -20 °C, voilà à quoi ça ressemble de la tête aux pieds :

  • Bonnet en polaire;
  • Sous-pull chaud synthétique, effet polaire doux à l’intérieur;
  • Polaire;
  • Doudoune X’Tra Warm en duvet de canard;
  • Caleçon long dans la même matière que le sous-pull (en plus du caleçon habituel);
  • Pantalon de randonnée, intérieur doux, extérieur synthétique épais traité imperméable;
  • Chaussettes Forclaz 500 bien épaisses;
  • Chaussures Inuit matelassée à l’intérieur et imperméable à l’extérieur.

Sans oublier, pour boucher les trous :

  • Écharpe en polaire (elle, je crois qu’elle vient d’Intersport);
  • Sous gants en synthétique;
  • Gants en cuir;
  • Lunettes de soleil.

Avec ça, on tient la route ! Et ma chérie, qui à bien plus l’habitude que moi, taquine un peu de son petit français frileux.

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Bilan : un mois en Australie

Voilà, je suis rentré en France et j’ai achevé mon mois à Perth en Australie-Occidentale. Avant toute chose, je tiens à remercier Meng, ma douce et tendre, grâce à qui j’ai pu avoir un lit bien chaud dès mon arrivée et à qui je dois beaucoup de tranquillité d’esprit puisqu’elle a toujours été de bon conseil grâce aux cinq mois passés en Australie avant moi. J’en profite aussi pour remercier son entourage : Poppy, sa colocataire, CK et tous les autres membres du centre, mais aussi ses collègues qui ont souvent été de bon conseil ou d’un aide apprécié. Merci de m’avoir lu !